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Bertrand Burgalat – Toutes Directions

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Comme tous les disques de Burgalat, Bertrand est sur la pochette ;
Dans une étoile disco, mais les types des blogs reçoivent des disques par camions entiers
Ils les pendent aux cerisiers pour effrayer les merles.
Sauf que Tricatel, le label Tricatel de Bertrand Burgalat.
Tout d’abord, Bertrand Burgalat est un homme chic, érudit, mystérieux à la fois.
Il a une cicatrice au menton, des grandes lunettes et un polo Lacoste.

Alors, du haut du Trocadéro, j’interpelle : « Ce disque est dans la continuité de son œuvre »
- N’es tu pas fou, mon vieux, il sonne kitsch, ce n’est pas psychédélique.
- C’est de la musique d’ascenseur, franchement ?
- Il fait des chansons pour Marc Lavoine ou Alain Souchon, je ne sais plus
- Autrefois, ce label était bien, mais plus maintenant.
- ET rrrrrien ààà voirrrr avéc Sssoundd of Mmmuusic ! - conclut même un peintre espagnol.

Moi je n’écoute que Tricatel ; Il me suffit de voir le petit logo en bas à droite.
Depuis des années ; même quand je n’aime pas, j’apprends à aimer.
C’est une sorte de « marque repère » comme dans les supermarchés, sauf que Tricatel n’est pas un simple Reflets de France de la musique pop, c’est un produit de luxe,
Un imposant cigare cubain duquel on tire d’interminables bouffées.

Sur mon transistor à cassettes, j’avais enregistré « Voyage sans retour »
Ça passait à la radio ; je l’ai écouté 10, 100, 1000 fois
Le texte d’Elisabeth Barillé est ridicule et beau/il y en avait déjà dans Portrait-Robot
Portrait-Robot, je l’ai écouté 200, 2000, 20 000 fois
Donc, j’expose ma théorie lors d’une conférence à vocation internationale :


(Bardot's Dance)

« Toutes Directions, le nouveau disque de l’artiste n’est aucunement en rupture mais, en prolongement. Voyez mes chers confrères, un disque de BB, c’est avant tout trois choses : une partie instrumentale, une partie anglophone, une partie francophone.
« Dans un premier temps, il favorisa les plages purement musicales par manque de confiance vocale. Dans un deuxième temps, il favorisa les plages de langue anglaise par manque de confiance, tandis que les françaises envahissaient petit à petit le territoire. Dans un troisième temps, les instrumentaux ont baissé de moitié, laissant au coude à coude les deux  patries.
« Ce quatrième temps-ci, les paroles sont presque exclusivement en français et hormis l’introduction, on ne trouve plus de musique pure. Je ne vois aucune autre explication. »


Si l’assemblée était soufflée par ma laborieuse démonstration d’une confiance absolue,
Il y avait pourtant une autre explication, car Bertrand Burgalat avait mis toute sa musique pure dans ses bandes originales de films composées entre temps.
Il s’était dit que ça donnerait un relief nouveau, un élan particulier et puis, il savait que ses paroliers, ses amis avec beaucoup de talent, lui permettrait à coup sûr d’obtenir le recul nécessaire en français pour que tout le monde comprenne, dorénavant ?...

On met longtemps dans un disque de Burgalat, très longtemps.
Celui là a l’air drôle. Il semble être la bande son d’une étrange boîte de nuit
Puis, il y a une berceuse très belle avec le nom de sa petite fille et des sons ronds.
De belles mélodies à l’arrière, des percussions, des violons souvent trop brillants
Toutes sortes de recoins plus ou moins piquants malgré cette homogénéité
Pour tout dire, on ne sait pas vraiment encore.

 

Igor


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